Environnement-magazine.fr
le 01/02/2011
Pour mesurer les niveaux d’eau dans les canalisations et traquer ainsi les eaux parasites présentes dans les réseaux séparatifs, Mathieu Zug, chargé d’études chez Veolia Eau, utilise un capteur à ultrasons autonome en énergie qui communique à distance. Breveté par l’entreprise Ijinus, ce capteur permet d’effectuer des mesures dans un environnement hostile.
C’est en tant que chargé d’études que Mathieu Zug travaille à la direction technique régionale de Veolia Eau Ouest. Il s’occupe des réseaux d’assainissement, plus particulièrement de leurs impacts sur la pollution de l’eau et notamment des eaux de baignade. Il apporte une assistance technique aux agences dans le domaine de l’innovation, de la modélisation et des nouveaux outils.
C’est dans ce cadre-là qu’il a été amené à utiliser le capteur à ultrasons Ijinus. « En 2006, nous cherchions une solution pour mesurer les niveaux d’eau dans les canalisations afin d’estimer les débits pour quantifier les infiltrations d’eaux parasites (tuyaux dégradés, eaux de pluie, etc.). Pour ce faire, il fallait multiplier les points de mesure et nous avions besoin de capteurs sans fil autonomes en énergie. Or, ce produit n’existait pas sur le marché », se rappelle Mathieu Zug. Pour mémoire, la directive européenne du 21 mai 1991 impose de connaître le fonctionnement des 250 000 kilomètres de réseaux d’assainissement de France afin de minimiser leurs impacts sur le milieu récepteur.
Il rentre en contact avec Ijinus, entreprise bretonne installée à Quimperlé, dans le Finistère, qui avait mis au point un capteur destiné à mesurer les niveaux de graines dans les silos pour l’agroalimentaire. À partir de là, un travail collaboratif a débuté pour créer un capteur pour l’assainissement. Le premier est sorti en 2008 et, aujourd’hui, Mathieu en a environ 400 exemplaires en exploitation.